Saint-Senier-de-Beuvron

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Saint-Senier-de-Beuvron
Saint-Senier-de-Beuvron
Église Saint-Senier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Avranches
Intercommunalité Communauté d'agglomération Mont-Saint-Michel-Normandie
Maire
Mandat
Benoît Hamard
2020-2026
Code postal 50240
Code commune 50553
Démographie
Gentilé Saint-Senierais
Population
municipale
333 hab. (2021 en diminution de 7,5 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 34′ 35″ nord, 1° 18′ 33″ ouest
Altitude Min. 17 m
Max. 170 m
Superficie 11,21 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Saint-Hilaire-du-Harcouët
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Saint-Senier-de-Beuvron est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 333 habitants[Note 1].

Géographie[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée, caractérisée par une faible pluviométrie en été et une bonne insolation[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 857 mm, avec 13,5 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pontorson à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 11,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 821,3 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Saint-Senier-de-Beuvron est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[9],[10],[11]. La commune est en outre hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (45,7 %), prairies (33,2 %), zones agricoles hétérogènes (15,4 %), forêts (5,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes Saint Senier de Beuvron en 1793, Saint-Jennier-de Berron en 1801[15].

Saint Sénier (Senerius) aurait été évêque d'Avranches au VIe siècle[16].

Beuvron est le nom d'une rivière, qui repose sur le gaulois biber « castor »[16].

Le gentilé est Saint-Senierais.

Histoire[modifier | modifier le code]

Sur le territoire de la commune se situait la très ancienne seigneurie d'Héaule en Saint-Senier-de-Beuvron, et dont Adelin ou Adeliz fut l'un des capitaines[17]. Robert Ier de Normandie, dans une charte datée de 1030, donna tous ses droits sur le bourg de Beuvron en faveur des moines du Mont-Saint-Michel[18].

Pendant la Révolution, en , au Bois-Rouland, un combat opposa Chouans et Républicains qui tourna à l'avantage des premiers[19].

À partir de 2020, les habitants s'opposent au projet de SipparTech[20], la filière française chargée du projet Starlink d'Elon Musk, d'installer neuf antennes paraboliques et un local technique sur une grande parcelle agricole. Ces antennes sont l'un des relais terrestres du réseau de 42 000 satellites du projet Starlink, qui doit permettre l’accès à Internet par satellite pour toute la planète[21].

Le , l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse(Arcep) abroge la décision d'implantation des antennes[22].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1832 1848 Jean Pierre Lhomme    
1857 1870 Victor Chevallier    
1932 mars 1936 Vicomte Hugues de Chantérac<   Propriétaire du château de Chassilly
1936 mars 1965 Louis Lechat    
1965 mars 1989 Augustin Lechat   Agriculteur
1989 mars 2001 Eugène Brault   Agriculteur
mars 2001 mai 2020 Élisabeth Brault[23] PCF[24] Agricultrice
mai 2020[25] En cours Benoît Hamard SE Électricien plombier chauffagiste
Les données manquantes sont à compléter.

Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et deux adjoints[25].

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[27].

En 2021, la commune comptait 333 habitants[Note 3], en diminution de 7,5 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
909723832856870884871884850
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
812781750726704652603607621
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
632596540484471502510507530
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
466430382352334306294293309
2015 2020 2021 - - - - - -
360336333------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[15] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • Église Saint-Senier (XVe, XVIIIe – XXe siècles). L'édifice abrite un maître-autel et autels latéraux (XXe), une chaire à prêcher du XXe, une verrière du XIXe de Duhamel-Marette[19].
  • Croix de cimetière du XVe siècle.
  • Croix de chemin dites croix d'Hambes du XVIIe siècle, du Poirier du XIXe siècle et du Bas-Rocher du XXe siècle.
  • Reste d'un manoir de la fin du XIVe ou XVe siècle, profondément remanié, près de l'église. La demeure se présente sous la forme d'un logis rectangulaire avec une porte en plein cintre et une fenêtre à double accolade qui a perdu son meneauCharles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 1089 (Saint-Senier-de-Beuvron).
  • Château de Chassilly (XIXe siècle). Il fut la possession de la famille du Homme, qui est présente à Saint-Senier depuis le XIIe siècle. Le dernier seigneur de Chassilly fut Charles François Gustave du Homme, conseiller général de la Manche de 1814 à 1833.
  • L'Orneylie (XVIIIe siècle) possession au XXe siècle d'Arnaud de Roquefeuil (1906-1996), né et mort à Vergoncey[19].
  • Ancienne grange à dîmes du XVIIe siècle à la Blindière.

Activité et manifestations[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale 2021.
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  • Altitudes, coordonnées, superficie : IGN[29].
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Saint-Senier-de-Beuvron et Pontorson », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Pontorson » (commune de Pontorson) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020 », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  15. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  16. a et b Cahier des Annales de Normandie - René Lepelley - Les noms de communes de l'arrondissement d'Avranches (Manche) - page 563.
  17. André Davy, Les barons du Cotentin, Condé-sur-Noireau, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits et introuvables du patrimoine Normand », , 319 p. (ISBN 978-2-91454-196-1), p. 86.
  18. Davy 2014, p. 87.
  19. a b et c Gautier 2014, p. 608.
  20. « Le village normand contre Elon Musk », sur France Culture, (consulté le ).
  21. « Internet par satellite : la nouvelle bataille de l’espace », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  22. « Un village normand a fait barrage à l'implantation de stations terrestres pour Starlink », sur usine-digitale.fr (consulté le ).
  23. Réélection 2014 : « Saint-Senier-de-Beuvron (50240) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. « Site national du PCF - Des villes, des maires communistes - Source ANECRE » (consulté le ).
  25. a et b « Municipales à Saint-Senier-de-Beuvron. Benoît Hamard a été élu maire », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Saint-Senier-de-Beuvron sur le site de l'Institut géographique national » [archive du ] (archive Wikiwix).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 228.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 608.

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]